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Samedi
16 septembre et Dimanche 17 Septembre
ETAPE
n°4:
Nouvelle
mission donnée par la DRAC, procéder à des
prélèvements en vue d'analyses et extraire la
stèle pour l'étudier. Ces nouvelles opérations ont
eu lieu Samedi et Dimanche 16 - 17 septembre. Samedi matin, plusieurs
équipes de "bûcherons-plongeurs" ont eu pour
tâche de scier plusieurs piliers au fond de l'eau afin de les
sortir et de les conditionner pour le laboratoire d'analyse
dendrochronologique. Ce qui fut fait et pas sans peine. Le premier
sentiment laisse présager des difficultés eu égard
au matériel, nous n'avions que des petites scies à
branches (et non à bûches de diamètre 35-40 cm), la
vérité sera criante ! Dans un premier temps, il a fallu
creuser un peu autour de chaque pilier à prélever de
manière à pouvoir scier sous le cône
d'érosion c'est à dire là où le pilier
semble avoir son plus grand diamètre. Joie de courte
durée aux premiers coups de scie : comme dans du beurre ! oui
certe ! les premier centimètres quelques peu spongieux mais
après ! Ce n'est plus du bois, ni même de l'os ! c'est
presque de la pierre ! La lame de scie avancait moins vite
que
l'aiguille du manomètre d'air vers le zéro et les
douleurs musculaires. Pour un seul pilier, une palanquée de deux
plongeurs consommait allègrement son demi bloc soit environ 90
bars chacun ce qui nous a ramené à un pilier le matin et
un pilier l'après-midi par équipe. Avec bien des
douleurs aux bras et des apnées, le quota fixé au
départ, pour les piliers, est quasiment atteint. Le samedi fin
d'après-midi, c'est décidé on sort la
stèle. Un gros parachute de 200kg et un de 50kg, un plongeur
avec 20 bars, un autre à 40, deux autres à 10 et
voilà quelques siècles d'envasement qui sont mis à
mal. La stèle finit par se soulever du fond tout doucement et le
chargement se rapproche du bord à 5 ou 10 cm du fond. Une fois
au bord le travail n'est pas fini, cette stèle qui accusera sur
la balance un joli poids de 180 kg doit être mise au sec.
Solidarité oblige, les plongeurs "humides" poussent par en
dessous et des plongeur "secs" tirent depuis la rive. En une demie
heure chrono la stèle a changé de place entre le milieu
du lit de la rivière et le coffre de la voiture à
Olivier. Cela valait bien quelques photos.
Dimanche matin plus calme et moins gourmant en air ! Reste un
binôme armé d'une bonne scie à bûche et le
dernier pilier programmé se retrouve enveloppé dans un
sac à l'abri de la lumière. Pendant ce temps là,
Olivier nous gratifie d'un super dessin de relevé de la voie
pavée et de la pierre chasse-roue, on peut même distinguer
des sillages laissés dans la pierre par les véhicules
d'il y a longtemps !!! Petite prospection sans
résultat dans la zone aval du pont ancien et du lieu de
découverte de la stèle. Pluie, vent et muscles
endoloris ont eu raison des dernières forces à midi.
Les
conditions de plongée:
Bien
le samedi, de belles éclaircies nous ont apporté un peu
de visibilité au fond. Depuis le début de ce chantier,
malgré que ce ne soit pas encore parfait, nous avons eu une des
meilleures visibilités en comparaison aux autres jours.
Température extérieure environ 24 ° et dans l'eau
stabilité à 18 ° . Le dimanche, nuages vent
pluie ont fait chuter la température extérieure, il
ne faisait pas bon sortir de l'eau, on était mieux à
l'abri au fond !!
Les
perspectives
Les prélèvements de piliers ont
été conditionnés mardi et sont partis Jeudi direction Grenoble
vers le labo de Dendrochronologie (réponse probable dans 3
mois). La stèle a été déposée
au musée de Montluçon et va faire l'objet d'études
pour tenter de déchiffrer les signes ou symboles y figurant.
Quelques photos

Un pilier dans le lit du Cher avec son marquage avant
son prélèvement

Reste d'un pilier une fois prélevé,
remarquez l'état de conservation du coeur du bois .

En vue rapprochée, le coeur est dur malgré son long séjour
dans l'eau.

L'analyse
dendrochronologique va étudier les stries du coeur du bois vers
l'aubier.
La stele sous sa couche de vase, sans
visibilité, il faut déjà la deviner !

Au toucher on peut sentir les sculptures régulières

Depuis combien de temps est-elle là ? Que signifie t-elle ?

A sec, on voit mieux les dessins de cette stèle de 180 kg.

Une énygme aujourdh'ui, et demain après études ?

Une équipe heureuse !
(toutes les photos sous-marines sont de Laurent
Sauvanet)
Mise à jour: le 22
septembre 2006.