Cher 2015 Bassin de Montluçon

Chantier DRAC/SRA Auvergne n°2015/139 du 11 juin 2015

Opération archéologique n°7835
de Ste Thérence à Désertines

Le Moulin de Verrière sur la commune de ST GENEST

Le Moulin de Verrière (Verrier) figure sur la Carte de Cassini du XVIIIe. (source Geoportail/Cassini)
Le moulin de Verrière sur le cadastre ancien, on peut y apercevoir le bief important qui l’alimente. (Source site en ligne des Arch. Dep. de l’Allier, cadastre ancien)
La haute vallée du Cher redevenue sauvage avec le Château de l’Ourse sur une hauteur. Le moulin de Verrière est au niveau de la rivière. Le relief  devait rendre difficile l’approvisionnement  du  moulin  et la récupération  des  matières  traitées.
Aujourd’hui ruiné, le moulin était au plus près du cours du Cher, ses bâtisseurs avaient prévu les crues et construit  un éperon de  protection en amont  pour  protéger  la meunerie.
Le bief devait être suffisamment  large pour  fournir au meunier le  débit nécessaire  pour faire  tourner  ses meules à grains  pour faire de la  farine  et ses  meules  à  chanvres  (ribes).
Il est bâti en grosses  pierres  locales.
Dans la partie meunerie ruinée, on peut encore voir le rouet métallique attestant d’une modernisation de l’installation avec des pièces mécaniques usinées.
En dehors du bâtiment de meunerie, sur le même plan que les moulins déjà rencontrés en amont, un dispositif appelé ribe servant à écraser le chanvre.
Assez intéressant, le meuleton est toujours présent sur la grosse meule dormante couchée ainsi que le “gros fer”.
Quelques jours après notre venue sur le moulin, un nouveau passage avec le Cher un peu plus haut, montre que le bief reste opérant.
Toujours, le clin d’œil Bio lors de nos sorties archéo, ici c’est un spécimen particulièrement rare en voie de disparition et qui mérite d’être signalé. Il s’agit du petit crapaud “sonneur à ventre jaune” ou Bombina variegata qui est venu nous rendre une petite visite. Naturellement sa présente a été signalée par nos plongeurs sur le site internet de BioObs qui a transmis ces informations au Muséum National d’Histoire Naturelle pour l’étude du recensement de ce petit batracien.

05 août 2015 :  Poursuite de la descente des gorges du Cher, de St Genest vers Lignerolles en alternant la rive droite et la gauche où les anciens moulins se succédaient indiquant une activité hydraulique importante sur le Cher sur chaque  rive.

Le spectaculaire cadastre de Lignerolles. Ici le Moulin Mercier avec son bief y sont représentés. Le Cher coule de droite à gauche (Source Arch. Dep. de l’Allier).
Départ du groupe au niveau de l’ancien Moulin de Verrière.
Découverte d’un meuleton sur le site.
Digue de l’ancien Moulin Gingon.
Le nouveau Moulin Gingon avec bec massif de bâtiment de meunerie de  4 m de long sur 5,5 m de large
Moulin Mercier, une rigole aménagée dans la digue.
Moulin Mercier, digue se prolongeant sur la rive actuelle.
D’habitude, c’est nous qui devons chercher les meules, mais là, au moulin Mercier, on a un des rares accès faciles aux Gorges du Cher. Et cette fois ci pas d’effort pour les prospecteurs, la mairie de Lignerolles a tout prévu !
Une meule de ribe.

Descendons le Cher !
Après les Gorges du Haut Cher, il étais prévu de poursuivre la prospection un peu en aval de Montluçon. La zone de Montluçon ayant fait l’objet, depuis plusieurs années de prospections de la part de notre groupe, il faut maintenant descendre un peu le courant, en-dessous de Maugacher, en limites des communes de Montluçon et de Désertines.
Le groupe de plongeurs archéologues s’est donc intéressé au  Moulin de la Rivière et sa zone. 

Départ de la prospection, un peu en aval de la zone de Maugacher que nous connaissons bien et de la passerelle appelée “Passerelle de la Glacerie”.
Les vestiges du barrage de captage d’eau pour la glacerie de St-Gobain.
Les usines St Gobain étant toutes proches, des restes de cuissons sont réemployés en maçonnerie.
Un morceau de chaussée contemporaine du Moulin de la Rivière.
Un pieu d’un bief ancien, en amont du Moulin de la Rivière.
Le Moulin de la Rivière. Ce qu’il en reste !
Vestige du barrage du moulin.
L’enfoncement du lit du Cher est bien visible sur la zone.
Et pour finir, une Elodée de Nuttall  Elodea Nuttalii  surmontée d’un petit alevin .